Après ces cinq journées intensives d’explorations en cocréation, j’ai senti le besoin de passer une journée seule pour expérimenter. Je souhaitais documenter des interventions simples et minimales : textiles en mouvement au-dessus d’un ventilateur, courtes séquences en stopmotion, captation avec ma caméra Gopro sur la tête. L’objectif étaient de réaliser de courtes séquences pouvant être intégrées à des installations en relation avec des séquences plus complexes.
J’ai profité de cette sixième journée (1er aout) pour réaliser quelques séquences en stopmotion. J’ai travaillé une première séquence avec les formes jaunes et les roches de papier. En déplaçant les objets devant la caméra, une installation éphémère s’est construit puis s’est déconstruit. L’animation image par image permet de garder tous les états de l’installation sans la figée à un moment précis.
Les formes tournent les unes autour des autres sans se fixer. D’autres formes sont lancées et se déposent au hasard. Il n’y a pas d’objectif précis. Seulement un mouvement de la matière en évolution.
Ensuite, j’ai poursuivi avec les triangles de bois verts et d’autres objets blanc. La dynamique des formes était très différente pour cette séquence. Le mouvement des triangles semble plus saccadé au visionnement.
Les triangles verts se déplacent et s’agitent. D’autres formes blanches apparaissent sur la scène. Les éléments s’assemblent puis se dispersent.
Suite à ces tournages, j’ai consacré un moment au ramassage en filmant mes gestes avec ma caméra Gopro sur ma tête : passer le balai, classer des éléments, mettre les éléments dans une boite ou un sac, etc. J’ai filmé également de courtes séquences très minimales avec des objets blancs : bâche, formes en foamcore, etc. Les formes blanches réfléchissent bien la lumière et produisent des images étranges et aseptisées.